Réflexions/propositions régionales # 6
Le saviez-vous ? En matière de permis unique (lorsque les matières environnementales et économiques sont liées), les décisions finales sont prises au niveau régional.
Ainsi des projets comme, par exemple, la demande d’extension de la carrière de Lustin/Profondeville ou d’implantation d’une usine à tarmac à Assesse ou encore d’éoliennes sur certaines crètes de nos vallées, sont des dossiers qui finissent sur la table du Gouvernement wallon après les diverses consultations requises (dont l’avis de la commune).
Concernant la carrière précitée (dossier que je connais plutôt bien !), je rêve d’un lieu où la nature reprendrait ses droits, ce qui favoriserait la quiétude, le tourisme et/ou d'autres activités compatibles avec nos rives mosanes (mix d’escalade ? Bike-park ? zone naturelle protégée ?).
Certes, l’extraction de pierres représente une activité économique (aujourd’hui très fortement mécanisée et donc peu pourvoyeuse d’emplois) et répond à un besoin dans le secteur de la construction ou du transport MAIS, à mon sens, il n’est plus concevable à notre époque de dégrader davantage notre patrimoine paysager et de poursuivre le flots de nuisances associées à ce type d’implantation.
Il faut se rappeler que cette « prédation paysagère » et l’ensemble des nuisances qui va de pair (bruit, secousses, charrois, impacts sur nos voiries communales, poussières qui ne sont pas sans danger sur la santé,…), s’est malheureusement construite sur une forme d’erreur historique au moment de la fusion des communes (1977).
Avant fusion, les « plans de secteurs » et de détermination territoriale des activités humaines permettaient une extraction de pierre de dimension raisonnable et partagée entre plusieurs entreprises « familiales », ce qui a permis à de nombreuses familles de vivre de cette activité et à de nombreux ménages de bâtir notamment des maisons avec de belles façades en moellons « de chez nous » !
Au moment de la fusion, des territoires d’extraction ont été réunis et ont fait l’objet de rachats par des multinationales (en l’occurrence une multinationale allemande) qui se sont engouffrées dans une forme de brèche administrative pour obtenir des permis d’exploitation de (trop) grande ampleur avec une évolution vers l’hyper-mécanisation source de rentabilité qui retourne majoritairement vers des actionnaires (très éloignés de notre territoire) sous la forme de dividendes.
A mon sens, l’extension d'une carrière telle que celle de Profondeville/Lustin constituerait une réelle rupture d’équilibre du point de vue de l’intérêt local et régional tant la liste des inconvénients est longue au regard des faibles plus-values.
Bref, ma position est claire sur ce genre de dossier et se résume en trois lettres : « NON ! ».
Nos communes, notre cadre de vie « Sambre et Meuse » valent mieux que cela.
Nous pouvons poursuivre notre développement et sa transition et même (ré)implanter certains types d'industries de production en tenant mieux compte de notre territoire et de ses habitants.
Je veux peser de tout mon poids (et de tout votre poids) sur ce type de thématique.
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Belle journée,
J-S (#7)